José Tomàs : le coup parfait
La bombe a donc explosé lundi soir : José Tomás à la
Madeleine, le mardi 20 juillet prochain, en clôture de la feria et
face à des toros de Victoriano del Rio, tant qu'à rajouter une
petite cerise sur le gros gâteau.
À vrai dire, la
mèche était allumée depuis un certain temps. Et c'est Marie Sara
qui jouait avec ces allumettes espagnoles. Depuis un an, elle
faisait même le siège de l'apoderado de la figura, Salvador Boix.
"J'avais parié avec lui que je l'appellerais ou que je lui
enverrais un message chaque semaine pour le convaincre. Je l'ai
fait. Et en août dernier, à Bayonne, il m'a dit que José était prêt
à revenir à la Madeleine. Et même à ne venir qu'à Mont-de-Marsan
dans le Sud-Ouest...".
Là même où le maestro de Galapagar n'avait plus traîné ses zapatillas depuis le 22 juillet 2002, alors même qu'il avait fini par revenir à Dax (en 2008), puis à Bayonne l'an passé, après cinq ans passés loin du mundillo de 2002 à 2007.
Mais comment fait-on signer la plus grande star du plateau, et donc la plus chère, quand on n'a pas un budget exponentiel (environ 1,5 million pour l'ensemble des spectacles taurins) ni des arènes géantes (7 000 places maximum) ? En déployant le charme de l'ancienne torera à cheval. Et surtout en s'appuyant sur Simon Casas, qui espère à ce jour compter sur Tomás dans les quatre arènes dont il a la charge, Nîmes en France également, mais aussi Alicante et sûrement Valence, en plus du Plumaçon.
Avec ça, un prix
de gros et on n'en parle plus ? Ce n'est pas aussi simple, mais les
220 000 euros (au moins) déboursés par Bayonne l'an passé ne seront
peut-être pas atteints. Et surtout, le reste du plateau ne s'en
trouvera pas dégarni.
Les cartels le 10 avril
Parce que c'est
la principale obsession de Geneviève Darrieussecq. Le maire de
Mont-de-Marsan, que certains auraient pu imaginer courroucée
d'avoir ainsi été mise devant le fait accompli par son duo
d'organisateurs après ce « secret » dévoilé, est loin de pester.
"Je n'ai pas encore le programme complet, mais je suis ravie. J'ai
passé un contrat avec Marie Sara : elle est là pour redorer le
blason de nos arènes. Et depuis qu'elle et Simon Casas ont gagné
l'appel d'offres l'an passé, je pense qu'on ne peut que se réjouir
du résultat..." Elle ne craint donc même pas le risque encouru. "Il
y a un budget, le même qu'en 2009 (1,45 million selon elle). Et un
cahier des charges : nous voulons un plateau global, avec des
corridas toristes et d'autres toreristes. J'ai confiance en Marie
et dans la commission taurine pour que cet équilibre soit atteint.
La venue de José Tomás peut contribuer à remplir les arènes, mais
aussi à donner du plaisir. C'est surtout un éclairage formidable
pour notre ville et nos arènes."
C'est même
l'objet du pari de Marie Sara : "Cette négociation a abouti parce
que nous l'avons menée avec un objectif : après avoir relancé la
feria en 2009, il fallait aller plus haut en 2010, avoir de
l'ambition, être créatif. On a convaincu José de faire partie de
cette histoire, notamment grâce à Simon qui a facilité les
négociations. Maintenant, c'est sûr, il y a un choix financier à
faire et la décision appartient au maire. Mais le budget initial
sera respecté et il y aura d'autres vedettes et de grands toros."
Pas loin d'être
assurée d'avoir signé le coup parfait, la blonde organisatrice peut
donc se lâcher, avant que ne soient révélés les cartels complets de
la Madeleine, le 10 avril prochain : "Avec lui et le programme
imbattable que l'on prépare en toros et toreros, Mont-de-Marsan va
atteindre un niveau dur à égaler..." C'est ce qui doit s'appeler
l'effet José Tomás.