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Thomas Dufau : Vivre ma passion à 100%

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"Sud Ouest". Alors, Thomas, où en êtes-vous de votre carrière de matador ?
Thomas Dufau. J'ai toujours le même apoderado, Simon Casas, et je travaille toute l'année avec Curro Caro, qui est mon conseiller technique et artistique. Je le vois beaucoup, on s'e ntraîne ensemble, on peaufine les détails techniques qui m'aident à mûrir ma façon de toréer.

Quels sont les points de votre toreo que vous avez travaillés plus particulièrement ?
Avoir plus d'assurance face au toro, mieux assurer ma façon de transmettre, être à l'aise devant l'animal pour mieux pouvoir le dominer et exprimer ce que je ressens. Ma tauromachie est basée sur la profondeur, le pouvoir sur le toro, et je dois avoir les gestes les plus naturels possible, sans forcer la posture, en étant moi-même, pour mieux faire passer mon message.

Comment s'est passée votre intersaison, vous n'êtes pas allé en Amérique du Sud ?
Non, je suis resté en Europe pour mieux travailler et me préparer. J'ai passé tout l'hiver au campo, en Andalousie, avec Curro Caro, j'ai fait beaucoup de tientas chez les éleveurs Juan Pedro Domecq, Nuñez del Cuvillo, Gabriel Rojas, Luis Algarra, à tienter des vaches. J'ai aussi tué une quinzaine de novillos en privé.

Vous avez travaillé votre façon de donner l'estocade ?
Oui, je me suis beaucoup entraîné pour la mise à mort. C'est désormais une suerte dans laquelle je me sens à l'aise, mentalement et physiquement. Dans le passé, je maîtrisais mal ce moment à l'é pée, c'était un a priori que j'avais, mais je l'ai franchi, j'en avais besoin.

Comment s'annonce cette temporada ?
J'ai eu une vingtaine de contrats l'an dernier. Pour l'i nstant, j'en ai 12 de sûrs cette année : Saint-Sever, puis La Brède en juin, Eauze, Mont de Marsan, Tyrosse, Villeneuve-de-Marsan, Mimizan. Je serai aussi dans le Sud-Est, à Mauguio, à Nîmes en septembre.

Et en Espagne ?
Je suis en attente de nouvelles précises, à la fin du mois de mai, je vais aller en Espagne avec cinq à six contrats à la clef.

Vous pensez avoir le déclic cette année pour devenir le grand matador que toute l'aficion du Sud-Ouest espère ?
Je ne pense pas que cela marche comme cela, après un déclic, mais plutôt à base de travail, de patience, d'entraînement, comme je l'ai toujours fait. Un torero se fait par sa maturité, il en a besoin pour progresser. La première année, on attendait beaucoup de moi, je n'ai pas donné à 100 %, alors maintenant, je ne me pose plus de questions. Certains ont mis cinq-six ans avant de se révéler vraiment. Je continue de croire en moi, de travailler sérieusement, et je pense qu'un jour ou l'autre, cela va venir.

Avez-vous vu des corridas en ce début d'année ?
Oui, j'ai vu El Juli ouvrir la Porte du prince à Séville, face à des toros de Garcigrande. J'ai beaucoup appris sur le comportement, l'attitude du torero. Même en étant numéro 1, il se bat comme s'il avait tout à prouver. C'est comme cela qu'il faut débuter chaque corrida, comme si on démarrait à zéro et que tout se jouait sur une seule course, sur les deux toros qui sont là, sans penser au passé ni à l'avenir.

L'avenir, vous y pensez en quels termes, en nombre de contrats à signer ? Est-ce que vous pensez à votre reconversion, lorsque cela s'arrêtera ?
­ Je ne vise pas un certain nombre de contrats, ce n'est pas comme cela que je me projette. Je veux seulement faire une bonne année dans l'arène, pour que ceux qui ont pu avoir des doutes voient que je suis le matador du Sud-Ouest, qui représente sa région. J'ai besoin de savoir que les aficionados sont derrière moi pour aller chercher le maximum et les remercier de leur soutien. Pour être satisfait, je n'ai besoin que d'une chose : n'avoir rien à me reprocher, savoir que j'ai tout donné lors des contrats qui m'o nt été proposés. Quant à l'avenir, je me suis préparé tout l'hiver pour me consacrer entièrement à ma carrière taurine, à ma passion. Pour le reste, j'ai mon baccalauréat, mais je ne me pose pas la question de faire autre chose. Je me suis concentré sur la tauromachie, il n'y a rien d'autre qui compte pour moi.


Sud Ouest | Jean-Louis Hugon­ | 7 mai­ 2013­



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