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Course Landaise de la Madeleine 2011

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Le concours landais parie sur les coursayres


Déplacer le concours landais au premier vendredi après les fêtes de la Madeleine est un vrai pari, nous explique Jean Cazaux, de la commission taurine.

Pour ceux qui l'ignorent encore, le concours landais de la prochaine Madeleine a été programmé… en dehors des fêtes. La compétition de course landaise qui mettra face à face les quatre ganaderias existantes a été repositionnée au vendredi 22 juillet, à 21h30, soit trois jours après la Madeleine 2011 (du vendredi 15 au mardi 19 juillet). Pourquoi ? "Pour de multiples raisons, explique Jean Cazaux, responsable de la course landaise à la commission taurine montoise. Techniques, pratiques, et temporelles."

Jusqu'ici, le concours était organisé le vendredi soir, autrefois en prélude aux fêtes, qui ne débutaient que le samedi. Depuis l'an dernier, les fêtes commencent le vendredi soir et cela change tout. "Être en ouverture des fêtes, pour nous, cela apporte beaucoup d'inconvénients, explique le coursayre montois. Devoir tout reconfigurer, piste et gradins, juste après une corrida qui finit vers 20 h 15- 20 h 30, avec l'arrivée des vaches, leur mise en place, le travail du service de la piste et des placiers, cela alors que les abords immédiats des arènes sont encore noirs de monde, c'est la course à l'échalote."

S'éloigner du 14 juillet

Jean Cazaux ajoute que depuis que les festivités de la Madeleine ont été réduites à cinq jours, le concours landais se trouve à l'étroit au milieu des autres spectacles. "De plus, dit-il, c'est un chassé-croisé, devant les arènes, de deux peuples qui, malheureusement, se mélangent très peu. Il y a des passerelles, certes, entre coursayres et aficionados, mais dans un seul sens. » Il est vrai qu'entre un passionné des hommes en boléro et pantalon blanc et les fidèles des tendidos, dont certains sont autant attirés par les stars de l'escalafon que par l'ambiance de fête ou la musique des bodegas, ce n'est pas toujours le même public.
Alors, quand en plus on demande aux coursayres, qui n'ont plus de place pour leur voiture aux abords des arènes, d'aller se garer à 2 kilomètres et de prendre une navette pour venir en ville, "je comprends que les personnes d'un certain âge restent chez elles", juge le spécialiste.

Passer la vitesse supérieure

Autre problème, celui de la date. Les fêtes commencent le vendredi 15 juillet, soit le lendemain de la Corne d'or, qui, de tout temps, se dispute le 14 juillet à Nogaro. Donner deux concours de cette taille en deux jours est aussi difficile pour les bêtes que pour les hommes, les organisateurs et le public. Les coursières sont fatiguées, les coursayres aussi et ont de plus le porte-monnaie à plat, tandis que pour les écarteurs et les sauteurs il y a le risque de blessure. "À ceux qui me disent de ne pas prendre les mêmes, explique Jean Cazaux, je réponds que je préfère inviter les meilleurs, qui sont à Nogaro tous les ans." En outre, pour trouver une nouvelle date, ce n'est pas facile, parce qu'en été tous les week-ends sont déjà réservés par des courses landaises de challenge, très prisées par ganaderias et cuadrillas. Alors, bien sûr, ce changement de date constitue un pari, celui de ne pas miser sur les Montois pour remplir les arènes (l'an dernier le concours a fait moins de 3 500 entrées payantes), mais des passionnés des villages voisins. "Le Montois n'est pas vraiment un coursayre", juge d'ailleurs le maestro Cazaux. Mais il s'agit surtout de "sauver ce concours qui est menacé de désertion. Nous voulons passer la vitesse supérieure et recevoir comme il faut acteurs et spectateurs, afin que ce soit une fête pour tout le monde."
L'idée est de profiter d'une ville libérée de tous les hestayres non coursayres pour faire une soirée entièrement dédiée au sport landais, avec, à 17 heures, un spectacle de l'école taurine de la Fédération française de la course landaise (FFCL), entièrement gratuit, suivi d'un apéritif, puis d'un repas à table au pied du Plumaçon, juste avant le concours donné comme dans les arènes de village. "On s'éloigne des fêtes, certes, mais cela offre plus d'avantages que d'inconvénients", conclut Jean Cazaux. Vérification le 22 juillet prochain.

Sud Ouest | 9 mars 2011 | Jean-Louis Hugon

­ image : Visuel pub Course landaise 2011­



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